jeudi 21 janvier 2010

LA FIN DE NOTRE SÉJOURS AU BÉNIN










LA FIN DE NOTRE SÉJOURS AU BÉNIN
Jeunesse Canada Monde / SYTO Bénin


A la fin de notre séjour au Bénin en partenariat avec JCM (Jeunesse Canada Monde) et SYTO Bénin (Student and Youth Travel Organization), nous vous racontons un peu l’histoire de notre échange à Allada. Ces différentes informations ont été rédigées par chaque homologue de volontaire.


Mi Projet
Silke et Abidine

Tout comme au Camp Bosco à Salaberry-de-Valleyfield, Porto-Novo à été retenu pour servir de cadre agréable pour le bilan à mi parcoure de la deuxième phase du programme au Bénin. Pendant trois jours nous avons été logés dans le centre d’accueil catholique Saint Charles Luraga.

Pendant cette période plusieurs ateliers ont été animés comme la communication, l’implication dans la communauté, l’homologation, la dynamique du groupe, etc. et diriger par des volontaires puis un atelier animé par les superviseurs qui nous ont fait un retour sur le début du programme jusqu’à ce moment précis.

Au terme de ces différents ateliers, plusieurs résolutions ont été prises pour redynamiser le groupe car le groupe avait quelques difficultés de communication qui avait entrainé une démotivation et aussi une formation de sous groupe Canadien-Béninois, Français-Anglais, Fon et autre. Alors par consensus et avec l’ouverture d’esprit que chacun avait, nous nous sommes entendus pour restaurer l’importance de la langue française dans notre groupe puis s’assurer à ce que le respect des uns et des autres soit de mise afin de réduire les frustrations et autres problèmes.

La mi-projet qui a duré du 11 au 13 décembre 2009 a été la bien venue dans le groupe et a laissé de bons souvenirs de groupe malgré que nous étions privés de Keaton ,nous resterons toujours unis d’esprit partout dans le monde où nous serons. Nous sommes un “1”.


Noël à l’orphelinat
Jodie et Migbédéa

Le 24 décembre nous avons décidés d’organiser un noël pour les orphelins. Chacun des participants y a mis du siens en cotisant pour acheter des cadeaux aux 55 enfants. Mission accomplie! Les moins de 3 ans ont tous reçus des toutous et un sac de biscuits, les 4-6 ans ont eu des petits ballons avec un sac de friandises, et les plus vieux ont aussi eu droits aux bonbons avec des cadeaux variés tels des casquettes, des livres, etc. que le comité d’organisation avait acheté à Cotonou. Chaque participant était présent pour agrémenter la fête. Thomas a laissé les enfants jouer de la guitare avec lui, on pouvait voir les yeux des enfants briller de joie. Nous avons aussi joué a plusieurs jeux avec les enfants, chanter, danser, écouter un film de noël et servit des jus et lait au chocolat… c’est à ce moment que la crise est survenue! Tous les petits ce sont mis à se bousculer pour avoir leurs breuvages les premiers, certains voulaient un deuxième verre et ne voulaient pas attendre que les autres finissent de se servir leurs premiers. On entendait crier, pleurer c’était terrifiant. Le groupe a alors compris la réalité des gens qui travaillent dans les orphelinats, pas toujours facile! Nous avons animés la fête de 13h00 à 17h00, épuisés, mais fiers d’avoir pu offrir à ces enfants sans parents un noël convivial en “famille” où ils étaient les rois de la journée. Aujourd’hui encore ces enfants nous parlent de leur beau noël…


Sortie éducative à Ganvie
Linda et Prisca

Le samedi 26 décembre 2009 le groupe des « jeunes leaders en action » de JCM-SYTO 2009 a eu le plaisir de découvrir les villages lacustres de Sô Ava et Ganvie.

La particularité de ces deux villages est que tous les habitants construisent sur pilotis au dessous du lac Nokoué. Ainsi ces populations vivent sur l’eau. Cette visite nous a permis de les voir dans leurs quotidiens. Nous avons vu des enfants dont l’âge varie entre 6 à 14 ans se baigner. Il existe un marché flottant où les marchandises sont exposées dans les barques. Les marchants se servent des barques pour les différents mouvements d’échanges avec leur clientèle.

Nous avons visité un hôtel construit sur pilotis dans lequel un minimum de confort était assuré. Dans cet hôtel, des objets de souvenir sont exposées pour des touristes. Les jeunes volontaires ont pu s’acheter les articles intéressants et ceci à des prix raisonnables.

L’opportunité nous a été donnée aussi de visiter la rue des amoureux qui malheureusement n’était pas animé à l’heure ou nous y étions. Cette rue est le lieu de rendez-vous pour les amoureux. Les soirs ils collent leur barque l’une à l’autre et discute longuement.

Revenu sur terre ferme nous avons rejoint notre bus qui nous a reconduit à Allada, notre communauté d’accueil.


Noël
Pablo et Borgia

Plus le mois de Décembre s’approchait, plus on entendait des commentaires autour des fêtes de fin d’année. « On va fêter, on va danser ; on va profiter, » disent les gens. Donc, pour moi, étant étranger et anglophone, j’ai cru que la fête était un mot comme « vacances » chez nous: un mot séculier pour exprimer facilement et sans préjugé religieux toutes les fêtes qui sont trouvées à la fin de décembre (Noël, Nouvel An, Hanoukka, etc.). Mais pour nous, dans la culture canadienne ces fêtes sont souvent éclipsées par Noël. Naturellement, je me suis laissé croire que ce serait plus ou moins la même chose ici. Cependant, avec l’approche de la fête, j’ai commencé par me renseigner puis je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup d’autres événements à la fin de décembre et dont l’importance n’est pas égal. Le focus sur Noël est beaucoup moins ici que chez nous. Par exemple, les musulmans ont été aussi excités par la fête que les chrétiens. Il n’était pas une grande bousculade d’acheter des cadeaux autre que de la nourriture et des boissons pour inviter des gens dans leurs maisons. Les gens ont commencé d’arrêter chez nous pour saluer souhaiter un bonne et heureuse année et boire un peu de sodabi. Alors, pour moi, c’était comme toute l’énergie et chaleur qu’on partage ensemble dans notre culture occidentale est exposée dans la forme d’une grande célébration du Nouvel An.

Alors, je pensais, si tout le magique de Noël est simplement transféré au Nouvel An (et dans le processus, ça fait une fête plus inclusive de toute les religions,) comment les gens pensent de Noël? J’ai commencé par poser de questions subtil à ma famille; questions des cadeaux, de l’église, des célébrations, etc. et je me suis renseigné un peu du Noël béninois. Seulement les petits enfants reçoivent des cadeaux. Il n’y a pas forcement un grand repas avec la famille, ça peut être qu’il soit plusieurs, et ils ne tombent pas forcement sur le 24 ou 25 décembre. Et la plupart des chrétiens vont à l’église soit le 24 ou le 25.

Alors, Noël ne prédomine pas dans la culture ici comme au Canada. Noël est certainement une célébration de la chaleur du cœur humain, de la famille, et de la camaraderie, mais c’est beaucoup plus pour la religiosité et spiritualité de l’événement. C’est aussi très bon de voir que la célébration béninoise du Nouvel An est pour toutes les religions et chaque partie de la société et que ça dure tout le mois de janvier.




Projets de travail
Thomas et Laurent

Je m’appelle Thomas. Je travaille à la Radio à Allada, mais plus spécifiquement dans le quartier Attogon. Le nom de cette Radio est « Radio Alliance, La Radio qui fait la Différence». Moi et Laurent n’ont pas encore trouvé « la Différence» mentionné. C’est un peu difficile de faire la rédaction des nouvelles quand les journaux arrivent vers 12h et on monte les nouvelles à 13h. En fait, ce ne sont pas nous (ni Laurent, Migbédéa ou moi) qui présentons les nouvelles, c’est plutôt Maxime, le rédacteur en chef. Il a une grande voie qui commande le respect.

Maxime est dynamique. Il est le président d’une ONG à Sékou (une autre commune d’Allada). L’objectif principal de son ONG est de promouvoir la culture Béninoise, spécifiquement le côté musical. Il a déjà collaboré avec une organisation Française pour construire le Bâtiment devant abriter un studio. Maintenant la seule chose qu’il lui manque est de trouver un technicien pour enregistrer des artistes locaux.

Quelle Chance! Moi, Thomas Love-Vani a déjà eu une formation de base en cette pratique en plus sur le même logiciel d’opération.

Dieu est Grand!

C’est possible que je retourne à Sékou dans la future pour travailler comme technicien. Il faut aussi former des Jeunes Béninois dans la technique pour l’avenir de l’ONG.

Maintenant ca serait une différence! ;)


Nouvelle An
Guillaume et Aristide

Le temps des vacances a été divisé en deux phases principales, celle de noël que nous avons passé dans nos familles d’accueil et celle du jour de l’an où, de façon exceptionnel, nous avons pu allez dans les familles biologiques des béninois du groupe. À défaut de pouvoir énumérer ce que chacun à fait, nous allons essayer de tracer un portrait global. Dans la culture béninoise le jour de l’an se passe en famille pour échanger les vœux du nouvel an et aussi pour évaluer la dernière année pour se fixer de nouvelles résolutions pour l’année. Durant cette période les canadiennes ont visité plusieurs membre de la famille des homologues béninoises et ce dans différentes villes du sud du Bénin. Il nous était interdit de se rendre dans le nord pour des raisons de santé et sécurité. Durant les vacances, certains ont fait des achats de souvenir, d’autres ont visité les alentours, tandis que d’autres ont été très relax. Ce qu’il y a à retenir, du jour de l’an, c’est que tous les gens ont apprécié avoir une pause et aussi que la nourriture était très bonne. C’était le buffet pour plusieurs.

L’implication dans la communauté
Kai et Timothée

L’un des objectifs du groupe est notre implication dans la communauté d’accueil. Ce samedi neuf janvier est consacré journée de salubrité qui mettra ensemble et bénévoles et population de la communauté. La commission que notre groupe a mise sur pied pour organiser cette journée a réussi à mobiliser certaines personnes de la communauté de commun accord avec le chef d’arrondissement. Le travaille de ce jour a consisté à dégager des locaux de l’arrondissement des sachets plastiques et feuilles d’arbres au sol. Malgré que notre initiative ait été louée par madame le chef d’arrondissement, cette action nous apparait comme une oasis au milieu d’un désert de pauvreté et d’analphabétisme qui caractérise notre communauté d’accueil. Nous espérons que cette journée de salubrité sera perpétuée comme nous l’a promis le premier responsable de cet arrondissement.


Fête de Vodoun
Marylène et Brice

Le vodoun est la première religion ancestrale africaine avant l’arrivée des autres religions étrangères comme le catholicisme et l’islam.

En 1992, pour les préparatifs du festival international de la Diaspora Africaine où tous les descendants d’esclaves devraient venir connaître la terre de leur aïeux puis les rendre hommage, il a été décidé de rendre un hommage national aux divinités ancestrales d’où la célébration des cultes le 10 janvier de chaque année à Ouidah qui est considérée comme le berceau du vodoun.

Mais avant les manifestations du 10 janvier, nous avions eu une satisfaisante JAE sur le vodoun animée par Prisca et Linda pour nous donner un avant-goût. Mieux , nous avions été dans un temple ici à Allada afin que la curiosité des uns et des autres soit satisfaite. Et pour ce faire, elles ont prévu des boissons et colas pour la prière du vodoun. Tous les adeptes étaient présents pour le petit évènement.

La fête proprement dite s’est déroulée sur la plage d’Ouidah. Nous avions d’abord fait le circuit de la Route de l’Esclave qui commence par la place aux enchères, lieu de fixation du prix des esclaves; suivit de l’arbre de l’oubli où les femmes doivent tourner autour d’un arbre sacré 7 fois et les hommes 9 fois afin d’oublier leur origine et tout sentiment de vengeance envers les esclavagistes; la place Zomachi (que le feu ne s’éteigne point), ici une petite lampe allumée pour que les esclaves aient toujours en mémoire leur origine culturelle et ancestrale, la place Zomaï (le feu ne doit pas y aller)ici on garde les esclaves enfermés dans des cases et le fait de ne pas approcher la lumière consiste à éviter que les esclaves ne se regroupent par affinité, le lieu de marquage où chaque esclavagiste met un sceau de reconnaissance sur ses esclaves, la fausse commune ou bien le mûr des lamentations ,là on jetait les esclaves malades et affaiblis qui ne pouvaient supporter le voyage, l’arbre du retour, afin que les esprits des esclaves reviennent au bercail, la porte du non retour qui une fois franchie signifie qu’on est prêt pour le voyage, la porte du retour où Maman Afrique accueille à bras ouverts tous ses enfants descendants d’esclaves.

Sur la plage de Ouidah, il y’avait un monde impressionnant composés des chefs cultes et adeptes, des autorités, des touristes, de béninois et autres invités. Nous avions eu droit à des démonstrations de Zangbéto (divinité gardienne de la nuit), des adeptes de la déesse de la mer, aux adeptes indifférents aux coups de couteaux ou tout objet tranchant car ils se coupaient sans que le sang ne sorte, aux adeptes de la divinité de la foudre, et pour finir à des danses et chants rituels.

Nous avions fini la journée en nous rendant au temple du python. Le python est aussi considérée comme une divinité à Ouidah, elle est adorée et entretenue par ses adeptes. Les courageux ont fait des photos avec le python au coup.


Sortie éducative à Abomey
Pamphile

Le samedi 16 janvier, les jeunes leaders en action du programme environnement et développement communautaire sont allés visiter la cité historique d’Abomey. Avant de joindre cette ville située à une soixantaine de kilomètres d’Allada, nous avons traversé les villes suivantes : Attogon, Hinvi, Houégbo, Sèhoué, Zogbodomey et Bohicon où nous avons marqué un petit arrêt.

Survirés à Abomey, nous nous sommes rendus à la place Goho; lieu où est érigé un grand statut du roi Béhanzin avec le bras droit levé en avant pour dire non à la colonisation française. Après cette étape, nous nous sommes rendus au musée; deux anciens palais; l’un pour le roi Glèlè et l’autre pour le roi Guézo. Sur la cour du musée, on pourrait voir des objets d’art faits en métaux. A l’intérieur des palais, il y avait un nombre impressionnant de reliques, de trônes, de totems de chaque roi. Aussi, une partie de l’histoire du royaume d’Abomey nous a-t-elle été narrée. A la fin de la visite, nous avons pris notre déjeuner à la place Goho avant de retourner à Allada.


Marché d’Allada
Viviane

C’est un marché qui s’anime tous les cinq jours de la semaine. Vendeurs et acheteurs viennent des localités environnantes comme Cotonou, Calavi, Hinvi, Houégbo, Attogon, Ouidah, Kpomassé, etc. On y vend des produits de toutes sortes.

La majorité de ses produits sont agricoles et naturels. Ces produits sont : le mais, l’haricot, du gari, de tapioca, le manioc, de l’huile rouge comme d’arachide, de l’igname, du gombo, de tous les condiments du taro.

Dans l’enceinte du marché sont observés des hangars construits en paille d’une part et d’autre part en tôle. Ces hangars sont la propriété des vendeurs qui y abritent les jours où le marché s’anime. Il est à préciser que le domaine du marché appartient à la mairie et c’est à cette dernière de mettre à la disposition des usagers. Ces domaines qui sont soit vendus, soit loués.

Tous les cinq jours, les agents de la mairie descendent dans le marché pour collecter des fonds alloués à l’entretien du marché.

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